A-t-on le droit de conserver une urne funéraire chez soi en France ?
L’incinération est de plus en plus favorisée par les Français ces dernières années. Elle concerne aujourd’hui une personne décédée sur deux. C’est pourquoi la question de la conservation de l’urne se pose après le décès d’un proche.
L’impossibilité de conserver une urne funéraire chez soi
Selon la loi n°2008-1350 entrée en vigueur le 18 décembre 2008, il n’est pas possible de garder une urne chez soi.
La loi stipule que cette dernière ne peut être conservée que dans certains endroits comme les cimetières. La logique juridique derrière cette réglementation se base sur le principe de respect des restes d’un défunt devant être traités avec dignité.
La conservation d’une urne dans un cimetière
Après la crémation, les cendres peuvent être entreposées dans différents endroits. Vous êtes donc face à trois possibilités :
- Vous pouvez décider de les placer au cimetière dans une case de columbarium. L’urne sera donc inhumée de la même façon qu’un enterrement classique.
- L’option de disperser les cendres s’offre aussi à vous. En effet, la loi de 2008 a restreint les endroits autorisés pour cela. Par exemple, vous ne pouvez pas effectuer cette démarche dans des endroits publics. Pour pallier à cela, il existe des endroits spéciaux à la dispersion de cendres, ce sont des « jardins souvenirs ». Ils se trouvent dans la plupart des communes et vous pouvez vous adresser à votre mairie pour avoir des informations spécifiques à votre lieu d’habitation.
- Enfin, vous avez aussi la possibilité de le faire en pleine nature. Mais, attention, vous ne pouvez vous passer d’une autorisation du maire pour cela.
L’autorisation du maire de la commune pour la dispersion des cendres
Le point précédent mentionnait la possibilité de disséminer des cendres, mais cela ne peut se faire sans une autorisation communale ou préfectorale.
Si vous avez le projet de le faire dans un espace naturel non aménagé, il vous suffira d’émettre une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt. Vous devrez ensuite donner les informations suivantes: l’identité de la personne concernée, la date de la dispersion ainsi que le lieu choisi.
Si vous souhaitez le faire dans une rivière ou un fleuve, sachez que c’est interdit. Cependant, vous pouvez le faire en mer en fonction de l’accord de votre commune.
Assurez-vous que l’endroit naturel choisi n’appartienne pas à une personne privée. Dans ce cas précis, vous serez dans l’obligation de recevoir une autorisation préfectorale.
Le coût moyen d’une crémation en France
Pour finir, sachez que la crémation, comme tout enterrement, n’est pas gratuite. Mais elle représente une alternative peu coûteuse puisque les tarifs se situent environ vers 400 €. Bien entendu, cela varie en fonction de plusieurs facteurs.
La prise en charge par une agence de pompes funèbres par exemple, est une prestation bien plus onéreuse.
À retenir :
- La conservation d’une urne funéraire à domicile est illégale en France.
- Des sites cinéraires réservés aux cendres sont obligatoires dans les communes de plus de 2000 habitants selon l’article L. 2223-1 du code général des collectivités territoriales.
- Il est possible de disposer une urne funéraire dans un cimetière en la plaçant dans une case de columbarium.
- La dispersion des cendres est possible tant qu’elle ne se fait pas sur la voie publique et est souvent encadrée par une autorisation du maire.